Le chiot chez vous
Avant son arrivée
Votre loulou aura besoin de petits détails pour se sentir à son aise ! Par exemple, prévoyez un endroit rien qu’à lui : un panier (évitez l’osier, trop tentant à ronger !) ou une petite couverture facile à laver, que vous placerez dans un endroit calme et en dehors d’un lieu de passage (un coin de pièce, par exemple). Prévoyez également une gamelle pour l’eau et une pour la nourriture, de préférence en métal (facile à laver, impossible à ronger !) ; quant à la nourriture, il vous faudra garder quelques temps celle que nous lui donnons pour éviter les problèmes d’intolérance digestive : ce sera du Royal Canin Puppy ( libre à vous d’en changer par la suite, mais toujours de manière progressive, en mélangeant l’ancienne et la nouvelle nourriture sur une semaine.) Vous pouvez également lui acheter un petit os en peau de buffle à mastiquer, voire un petit jouet résistant.
Pensez à venir chercher votre bébé à un moment où vous aurez du temps à lui consacrer : un début de weekend en matinée, ou un début de vacances sont l’idéal. A éviter : un dimanche soir en tombée de nuit (votre chien va se retrouver rapidement seul !!) avec un lendemain où personne ne sera à la maison de toute la journée, au risque de plonger votre chiot dans un tourbillon d’angoisse…
Le jour J!
Quand vous viendrez enfin le chercher à l’élevage, essayez de venir avec un «chauffeur», de façon à pouvoir installer votre chiot à vos pieds ou même sur vous, si vous le souhaitez : cela le rassurera et créera un lien entre lui et vous dès les premiers instants. A éviter : le mettre seul dans le coffre de la voiture où il va stresser, être ballotté de gauche à droite… au risque d’être malade et de détester la voiture à l’avenir ! N’hésitez pas à lui parler, à le caresser…à le chouchouter pendant ce trajet jusqu’à chez vous, car votre loulou va se sentir perdu sans les frères et sœurs, loin de l’odeur rassurante de son enclos !
Si vous avec déjà un chien à la maison, faites-les se rencontrer en encadrant ce moment, sans intervenir afin que les rôles dominant / dominé se mettent en place ; n’intervenez donc dans la rencontre que si vous sentez un danger pour votre chiot, en mettant fin à la rencontre. Soyez ferme de la voix avec l’agresseur, et recommencez un peu plus tard jusqu’à acceptation.
La nuit venue, lorsque vous irez vous coucher, sortez votre chiot pour lui faire faire ses besoins puis placez-le à l’endroit que vous aurez choisi pour lui (panier, couverture…) et laissez-le seul…Il est fort probable que votre bébé se mettra à pleurer, à gémir, à hurler pour vous faire apparaître…et il faudra tenir bon !! Ne retournez pas le voir, il se fatiguera et se lassera d’appeler pour rien et finira pas s’endormir…lui aussi !! Ce petit moment fort désagréable peut durer quelques jours, donc patience patience…A éviter : craquer et le coucher avec vous dans votre chambre! Vous ne feriez que repousser le moment de le remettre à sa place, source de stress supplémentaire pour lui puisqu’il déménagera à nouveau… Donnez-lui de bonnes habitudes dès le départ !
La propreté
Dans les premiers temps, vous aurez sans doute à faire face à un problème de propreté; là aussi, ne craquez pas et faites preuve de bon sens et de patience. A 2/3 mois, votre chiot fait toutes les heures en moyenne, essayez donc de le sortir le plus possible afin de lui permettre de faire au bon endroit. Félicitez-le chaleureusement lorsqu’il fait où il faut. Par contre s’il salit votre maison sous vos yeux, soulevez-le par la peau du cou, secouez-le en lui parlant d’une voix ferme (non! pas bien!) et placez-le à l’endroit où il doit faire. A éviter: gronder votre chien quand il a sali la maison et que vous ne l’avez pas pris sur le fait : votre chien ne comprendra ABSOLUMENT PAS pourquoi vous le grondez, et associera « mon maître arrive » à « voilà des ennuis pour moi » ! Et souvenez-vous que la phrase « il sait qu’il a fait une bêtise, regarde sa tête ! » est une pure interprétation de votre part : le chien qui prend un air penaud le prend souvent parce qu’il a déjà associé votre arrivée à une réprimande, et a donc peur de votre réaction! Nettoyez les saletés en dehors de sa présence. En grandissant, prenez l’habitude de le sortir à heures fixes, pour qu’il comprenne le rythme de sa journée.
Le laisser seul?
Durant vos premières absences, votre chiot va certainement gémir, pleurer et hurler car il se sentira «abandonné», comme les premières nuits! Il existe des techniques pour que vos absences ne génèrent pas d’angoisse chez votre chiot. Il faut lui faire comprendre que votre départ n’est pas synonyme d’abandon mais que vous revenez toujours. Voici quelques petits exercices tout simples pour arriver à cela :
Sans lui parler ni le regarder, commencez par quitter la pièce dans laquelle se trouve le chien (sans la fermer) et habituez le à rester seul 5 minutes (pour faire la vaisselle par exemple). Peu à peu, allongez la durée de votre absence. Il va alors s’habituer et ne craindra pas la solitude.
Vous pouvez aussi faire l’exercice suivant : préparez vous comme lorsque vous partez au travail ou en courses (manteau, clefs…), sortez sans regarder le chien ni lui parler, attendez quelques minutes à l’extérieur, rentrez (à nouveau sans lui parler ni le regarder pendant quelques minutes, même si cela vous semble dur!). Très vite, vos entrées et sorties deviendront banales pour lui.
Quelques autres petits trucs : laisser la radio en marche, une lumière allumée, et donnez lui un os de buffle, des jouets (le « kong » par exemple que l’on peut remplir avec une friandise qu’il va s’amuser à grignoter).
Les bonnes habitudes
Si vous voulez avoir des relations harmonieuses avec votre chien, éviter les situations ambigües sources de problèmes et de drames (morsures et autres faits défrayant régulièrement les chroniques) il faut établir une hiérarchie entre vous (la famille) et votre chien, hiérarchie qui vous établira définitivement comme les dominants et votre chien comme le dominé. Et attention: Toute la famille doit s’y mettre, et respecter des règles communes concernant le chien. Ces règles peuvent vous paraître strictes, «inhumaines», mais votre chien n’est pas un humain, ne l’oubliez pas, et vous devez voir la situation avec SES yeux de canidé pour que ça fonctionne !!
Voici les règles simples à établir:
Ne lui donnez pas à manger n’importe comment: toujours au même moment, et dans sa gamelle, pas à la main (important pour le refus d’appât et éviter les empoisonnements). Lorsque vous êtes à table, ne laissez jamais votre chien s’approcher: il doit être couché loin de votre place de repas, comme dans sa meute où les dominants se servent avant les dominés. Malgré son air implorant, un chien qui quémande est un chien qui veut assurer sa domination sur vous, car dans la meute seuls les faibles donnent leur part aux dominants!
Dès son jeune âge, apprenez à votre chien que vous seul décidez de sa gamelle et de ce qu’il mange: n’hésitez pas à mettre les mains dans sa gamelle lorsqu’il mange, à lui donner un os et à le caresser immédiatement lorsqu’il le ronge, à le lui reprendre tout en le caressant en disant «donne !» d’une voix ferme, puis à lui redonner l’os en le félicitant et en montrant votre joie.
Ne laissez jamais votre chien monter sur un lit, un fauteuil ou un canapé, en somme «prendre de la hauteur»: c’est une position dominante, et seuls les humains y ont droit dans la hiérarchie à établir avec votre chien!
Ne lui mettez jamais son panier dans un endroit où il pourra «décider» du passage ou non des personnes; son panier sera dans un coin de la pièce (jamais dans une entrée, dans un couloir ou au pied d’un escalier par exemple) afin que les personnes puissent aller et venir librement dans la maison.